La fabrication d’un circuit imprimé est à la portée de tout un chacun.
Sans équipement spécifique, les diverses phases d’élaboration peuvent devenir fastidieuses, lors d’un travail répété.
A très peu de frais, il est tout à fait possible de réaliser une graveuse, toujours prête à offrir proprement ses services.
Diverses solutions sont envisageables, mais nous voulions absolument éviter les collages douteux au mastic silicone.
Le plan latéral d’un bidon standard de 5 litres en plastique présente une surface suffisamment importante pour la fonction qui nous préoccupe. Mais un si grand volume n’est pas intéressant vis à vis de la quantité de perchlorure de fer à y incorporer. Deux bouteilles d’un litre, juxtaposées à l’intérieur réduiront la contenance, tout en apportant une utilité non négligeable.
Il faut se procurer deux récipients ayant contenu du lave glace, white-spirit, ou tout autre produit.
Du premier, on ne conserve que la partie haute, découpée au cutter, elle servira de couvercle.
Le deuxième est découpé plus haut, de manière à obtenir un épaulement de maintien du « chapeau ».
Afin de solidariser les divers composants de notre graveuse, il convient de rassembler quelques bouts de bois pour former une assise.
Une prise de courant, la pompe à air et la cuve seront posées sur sa surface.
L’intérieur sera ensuite aménagé.
Dans le fond, nos deux bouteilles d’un litre remplies d’eau. L’une accueillera une résistance d’aquarium avec thermostat incorporé.
Sur l’autre, un petit thermomètre sera posé pour indiquer la température du bain.
A l’avant plan, un petit tube de plastique perforé, enfilé dans deux petites chutes d’époxy collées, sera relié à la pompe via un tuyau de plastique paré d’un robinet doseur d’air.
L’autre extrémité sera fermée par pinçage à la chaleur, puis par un point de colle.
Les bulles dégagées activeront considérablement le rôle de l’acide.
La partie supérieure sera munie d’un fil de cuivre isolé, de forte section, sur lequel seront passées deux petites pinces destinées à l’origine au nourrissage des oiseaux en cage.
Le circuit à sculpter y sera suspendu et plongé dans le bain caustique.
Le petit inconvénient de ce système est qu’il faut déplacer une fois les pinces en cours de développement pour éviter de laisser deux îlots de cuivre indésirables.
Pour les petites plaques, on peut utiliser le support de la cuve à bulle.
Pendant et après l’utilisation.
La température de l’acide augmentant, le plastique de la cuve avait tendance à se déformer à partir de 30 degrés, sans toutefois présenter un risque quelconque.
Un cadre en bois a été ajouté à la partie supérieure, maintenu en place et réglé à bonne hauteur par deux tiges filetées et quatre écrous de 6 mm.
Pour éviter que les bouteilles basculent, un gros fil de cuivre isolé a été ajouté pour les arrimer.
La transparence du bidon est suffisante pour autoriser le contrôle du stade de gravure, grâce à l’usage de persulfate de sodium, plus propre et plus rapide.
bonjour, superbe idée, je me suis basé sur ce projet pour faire ma graveuse.
En lieu et place du bidon de 5 litre, j’ai utilisé une boite eda de 3 litres, elle est très rigide donc pas besoin de cadre en bois.
Je chauffe à 45° le persulfate sans problème.
A+
Super, c’est justement ça le système D, faire avec ce que l’on a sous la main.
Jusqu’ici, je limite la température du persulfate à 38 degrés, j’essaierai d’augmenter pour gagner du temps, merci.
Bonjour,
Bravos, joli travail que cette graveuse made in home ....
J’aurais juste une petite question, vous utiliser du persulfate de sodium me semble-t-il ? Ors, dans le bidon, il y a une quantité de solution assez importante.
Est-ce que vous arriver a conserver cette solution un certain temps (quelques mois par exemple), il me semble que le persulfate perd ces qualités assez rapidement non ?
Merci et A bientôt.
Bonjour Gaël,
J’ai utilisé le persulfate de sodium pour la première fois avec la cuve décrite ici, donc vers mi-novembre 2008. Elle contient deux litres de solution et l’attaque du cuivre est toujours aussi efficace qu’au début, après 5 mois de bons services pour un club d’amateurs.
Le meilleur rendement se situe aux alentours de 30 degrés, je n’ai pas osé chauffer plus, bien qu’à mon avis, la couche de résine protectrice devrait pouvoir le supporter sans dommage.
Bien à vous.
Bonjour Pierre,
Merci pour les informations, elle m’ont été bien utile (en particulier de savoir que je pouvais préparer mes 2,5 litres de persulfate de sodium et espérer les utiliser jusqu’au bout ...)
Petite info, je viens de faire quelques essais :
Première gravure au persulfate, bain à 30°, 25 minutes pour la gravure...
Deuxième gravure, bain au maximum de mon chauffe aquarium (environ 34 °), 17 minutes... pas mal de gagné avec 4 petit degré...
Le tout avec des plaques KF, qui plus est d’un certain age (je dirais 8 ans)...
Voila, bonne continuation dans vos bricolages et a bientôt...
Gael.
Bonjour Gael,
Merci pour cette précision.
J’ai accumulé pas mal de chutes d’époxy présensibilisé, elles vont être utiles pour déterminer la température maxi du bain. On devrait pouvoir pousser à 40 degrés.
Après de nombreux essais de CI, la marque « Bungard » a obtenu la palme et ma faveur, haut la main.
Le dispositif décrit plus haut offre l’avantage d’être disponible à tout instant, sans préparatif, hormis la phase de chauffage. Très peu d’accessoires à nettoyer ensuite.
Bon vent pour vos projets.
Pierre.
Bonjour Pierre,
de nouveau une excellente idée, où trouves tu toutes ces inspirations ?
Marc.
Bonjour Marc,
Pour les idées, nécessité fait loi ! Tu sais que je n’ai pas beaucoup de sous, il faut tirer son plan, vive le système D.
J’ai étrenné cette graveuse au persulfate de sodium, nettement plus propre et plus rapide à la gravure. Une petite modification va être apportée car lorsque le bain atteint 30 degrés, le plastique perd un peu de sa consistance et a tendance à se déformer. Un petit cadre de soutien va être ajouté. Cela dit, entière satisfaction de l’engin, trois circuits pour Gérard hier, en un clin d’oeil.
Bien à toi, 73’s.
Voila un projet qui m’intéressera :D Félicitation
Michel Le Jeune