Pourquoi ai-je conservé cet engin ? Sans doute par mélancolie.
Je sortais de l’enfance. En cette période d’après guerre, de vaches maigres, la débrouille était reine. Cette boîte à bons souvenirs fut fabriquée avec les moyens du bord, de la récupération. C’est grâce à elle que j’ai fait mes premières expériences.
Le socle contient la section distribution courrant alternatif secteur. L’élément supérieur enferme l’appareillage élémentaire du parfait petit dépanneur !
Le schéma original d’époque !
Distribution du courant secteur.
La partie alimentation permet les fonctions suivantes :
Obtenir deux tensions anodiques différentes.
Obtenir une tension négative de grille.
Alimenter une bobine d’excitation de haut parleur.
Distribuer la tension filament de 6,3 volts pour les tubes.
Contrôler les interruptions ou les courts circuits dans les faibles résistances. ( secondaire 4 volts du transfo avec les deux ampoules )
Contrôler les grandes résistances et les condensateurs. ( contr. Néon HT )
Le multivibrateur injecte un signal ondes carrées. Les harmoniques permettent de travailler tant en HF qu’en BF.
Et enfin le signal tracer aide à suivre un signal dans un récepteur radio défectueux. Pour la partie haute fréquence, on branche la sonde HF.
Plus tard, cette boîte « magique » fut complétée par un galvanomètre rudimentaire avant l’achat d’un multimètre.
C’était bien peu de choses, mais ça me suffisait, j’étais heureux.
15 mars 2009
Notre ami Jacky nous confie quelques pages de son livre » TSF », évoqué plus bas dans les commentaires, merci à lui.
Dans les années 60 j’ai fait pratiquement l’équivalent dans une boite mais avec des transistors. J’avais meme bobiné un transfo pour avoir toutes les tensions continues standards des piles et des accus etc jusqu’a 24volts. mon signal tacer était dans un tube de foret en plastique je le possède encore. J’ai donné la boite il y a trés peut de temps à un jeune qui voulait bidouiller l’électricité et qui n’avait pas le sous.
C’est vrai que ce genre de choses imaginées et faites de nos mains nous ont rendus heureux en plus de l’utilité que nous en avons eu.
Tout ceci ne nous rajeuni pas à l’heure des bilans de notre vie petits et grands moments de bonheur, petites et grandes choses se bousculent dans notre mémoire. MERCI d’avoir posté ces choses qui peuvent paraitre pueriles a ceux qui n’ont rien fait de leur mains et sorti de leur imagination mais ont tout acheté. Par la suite j’ai étudié l’électricité puis l’électrotechnique puis j’ai passé la licence radio amateur. Le virus était déjà là lors de ces premiers bidouillages. A+ 73.
Bonjour, ami du Système D,
Votre réponse me touche beaucoup, enfin un « vrai », issu d’une catégorie en voie d’extinction.
Vous avez le mérite d’avoir tiré parti d’une valeur inconnue de la plupart de nos jeunes ; la débrouille. Indispensable en période de vache maigre, elle a éveillé plus d’une vocation véritable.
Vous évoquez le bonheur ressenti face à une réalisation personnelle, souvent imparfaite, un sentiment irremplaçable !
Mais dites-moi, votre boîte à malice, équipée de transistors était un luxe à cette époque. En 1958, j’avais cassé ma tirelire pour acquérir un « OC71 ».
Cher adepte des ondes, je vous souhaite encore de nombreuses années de joie dans le hobby.
73’s.
Bonjour à tous, Bonne remarque car j’ai fait ma boite à malice transistorisée dans les années 1963/1964 or depuis 1962 la revue TSF donnaient des schémas lampes et transistors. (Voir photo d’un exemplaire complet que j’ai toujours.) Les transistors étaient achetés chez "radio plan" en vrac et de prix abordables. Mon premier « poste à transistors » acheté en kit le fut également chez radio plan. C’est également là que mes parents m’avaient achetés 7ou 8 ans auparavant un poste à galène. Je captais France inter !!! A propos de casser sa tirelire dans le même temps j’avais vendu des séries de timbres de collections d’avant guerre au quart de la cote pour acheter un multimètre « METRIX : MX 202A » un bijou pour l’époque qui fonctionne toujours. Donc ouvrir la boite de tous ces petits bonheurs qui nous ont comblés est un réel plaisir et je n’ai pas pu résister au « post » de notre ami et des photos et schémas d’époques qui venaient d’ouvrir chez moi ;« la boite aux souvenirs heureux » de ma jeunesse et adolescence insouciante. Voila pour les précisions entre « amateurs éclairés et précoces »
73’s à tous et bonnes bidouilles
PS : je vois que ma photo du livre TSF n’a pas voulue se copier dommage car c’est un document "antique" aujourd’hui.
Bonjour,
Radio Plans, fabuleux magazine, hélas disparu. Mon premier exemplaire date de 1953, je l’ai conservé. Vous pouvez m’envoyer la photo de votre revue, cela devrait être possible en cliquant sur mon pseudo, dans ce message. Je placerai les deux images en fin d’article.
L’époque évoquée fut pour beaucoup d’entre nous une période de découvertes qui a engendré une véritable passion. La technologie actuelle galope, offre des merveilles, des prouesses, mais en aucun cas le charme et le plaisir que nous avons éprouvés.
73’s.
Bonjour Pop,
Moi aussi je suis un ancien, mais avec peut-être moins de chance, car je n’ai pas eu de "premier labo", j’étais un gosse curieux, dans un village de campagne du Jura près de Lons le Saunier et je me demandais comment cette boîte qui était chez les gens du village (pas chez moi) chantait "Marinela" de Tino Rossi, Tino à longueur de journée. Les gens étaient gentils avec moi, mais ne savaient que me dire :""c’est la TSF"". Aucun livre, aucune personne pour me renseigner, et vous ne me croirez pas, j’ai commencé par voir que la ficelle de cadran était cassée, que la vis de la roue du CV était dévissée, qu’il y avait plein de poussière, plein de mouches crevées, et de fil en aiguille j’ai oui, réparé des postes et même tout le village est passé entre mes mains et je faisais marcher, sans même un voltmètre, j’avais fabriqué un fer à souder avec du fil de résistance et du mica, le manche un tube de carton.
Et à 16 ans j’en ai eu marre, tous les postes étant pareils je n’apprenais plus rien, j’ai dit aux gens que j’arrêtais la radio, que c’était une connerie pour moi. Et c’est plus tard, au lycée qu’un copain, F2BH, encore du monde,élève de terminale et radioamateur quand j’étais en 1e m’a prêté son livre de Raffin, et là j’ai vraiment étudié la radio, la vraie. Et je vais sans doute m’y remettre, après d’autres réalisations mécaniques, car mes études ont porté sur la mécanique. Mais la radio est restée dans mon coeur.
Et c’est vrai on ne trouve plus de jeunes curieux pour leur transmettre la science des lampes, de la petite 6AL5 à la 813, et je n’ai jamais eu un seul vrai géné HF, (jai fait un bricolage) je vais peut-être m’en acheter un, c’est assez rare finalement. Bonne continuation à tous, cela fait plaisir de se rencontrer. 73